22 juin 2011

Intermède

2 - 22 Juin; Intermède

En attendant la suite des événements, je vous propose une galerie des photos réalisées et modifiées par Simon pendant les quelques jours de répit qu’il a eu à Ubud avant l’opération de Singapour.

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2 juin 2011

Volcans Ijen & Batur

30 Mai / 2 Juin; Kawah Ijen / Batur

29-30 Mai : le Kawah Ijen, volcan de souffrance des porteurs de souffre

Texte en italique par Simon

« Une montagne, une mine mais avant tout un volcan. Le Kawah Ijen, haut de ses 2400 mètres, écrase la plaine et ses alentours. Il crache en continu des vapeurs de souffre et lorsque le vent tourne, elles avalent le paysage et les mineurs.

Deux à trois fois par jour, les porteurs de soufre effectuent leur dur labeur pour gagner 60 000 roupies (# 5 euros). Ils montent les quelques centaines de mètres du volcan pour redescendre dans le cratère, casser des plaques de souffre dans les vapeurs, remonter puis re-descendre les 4 km avec 100 kilos sur le dos sur un terrain glissant chaussés de claquettes.

Chaque soir, après s'être extenués au travail, ils dorment à quatre dans des couchettes de 4 mètres carres. Alors que les travailleurs respirent la misère, le propriétaire de la compagnie revend le souffre 2,5 fois plus cher à des commerces divers et variés. Le souffre est utilisé comme engrais, laxatif, blanchisseur pour le sucre, le papier, etc...

Au sommet du volcan, on peut admirer un paysage lunaire dans le cratère et une nature verdoyante qui s'étend jusqu'a la mer. Au-delà se profile Bali, séparé de Java par un détroit de 1 km. »

La marche d’accès au volcan est aisée, c’est d’ailleurs la ballade du week-end pour les étudiants de Surabaya. La descente dans le cratère ne pose aucun problème à condition que le vent ne ramène pas systématiquement les vapeurs de souffre vers le chemin. Une précaution qui marche bien, consiste à se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir bien mouillé. L’accès au bord du lac est facile, on peut même toucher la surface mais il faut s’essuyer les mains après.

L’accès voiture n’est pas difficile en venant de l’Ouest (Apres le Bromo par exemple) et on peut même redescendre en mini van. Par contre, il faut impérativement un bon 4x4 si on vient de l’Est (de Bali via Banyuwangi), notre cas ! Nous avons croisé Fendi au débarcadère de Ketapan (le rabattage fait penser tout de suite à un guet-apens). Pour 600 KRp, il nous a monté avec le 4x4 de son père conduit par un bon chauffeur puis nous a guidé. Ce jeune est vraiment très sympa, parle un bon Anglais, est rigolo, serviable et respectueux des locaux. Même si un guide n’est pas nécessaire, nous avons beaucoup apprécié sa compagnie. Il nous a trouvé un hôtel local qui héberge la piscine municipale de Banyuwangi et ne coûte que 100 KRp.

Côté timing, en quittant Pemuteran vers 14h, nous étions à Gilimanuk vers 14h45, la traversée qui dure 30 mn s’est transformée en 1h30 car le bateau a poireauté pour avoir une place au ponton. Apres 30 mn de négo et retrait d’argent à l’ATM, nous avons fait les 8 km vers l’hôtel de Banyuwangi. Casés à l’hôtel vers 17h. Après une courte nuit et un lever vers 2h30 du mat suivi de 2h de 4x4, nous étions à pied d’œuvre au départ de la ballade à Paltuding

Cliquer sur le lien à suivre pour ouvrir la galerie photo:  110530 Kawah Ijen



1 et 2 Juin : le Batur, repère mafieux de Bali ?


Ah le Batur ! Parler en a ceux qui se sont fait plumés par la véritable mafia qui s’est mise en place pour intercepter le touriste trop docile. Il n’y a pratiquement pas moyen d’éviter les « guides »  qui prennent entre 20 et 30 Euros par personne. Le prix est exorbitant pour Bali (Rappel : les porteurs de souffre de Java se font 5 Euros pour porter 80 kg) mais ne semble pas prohibitif pour un Européen. En échange on vous « guide » sur un chemin quasi tracé mais sans repère à la mode GR et on vous offre des tartines, voir des oeufs cuits à la vapeur qui jaillie en haut du volcan.

C’est un peu comme si la ballade à la brèche de Rolland dans les Pyrénées était obligatoirement accompagnée et payante aux alentours de 100 Euros ! Par principe et pour le budget aussi, nous avons refusé cette arnaque.

La difficulté a donc été de faire un repérage du départ du sentier le soir :
·        Départ juste avant le mur de la pension « under the Volcano 1 » en venant de l’Est (8.15’30’’S 115.23’56’’E) ce qui permet de ne pas passer devant le bureau des « guides »
·        On commence par un micro chemin qui longe les maisons avant de rejoindre l’intersection où arrive aussi le chemin venant du bureau des guides (8.14’55,5’’S 115.23’52’’E)
·        Il faut ensuite passer a gauche du temple (8.14’54’’S 115.23’32’’E) et continuer vers le Nord Ouest. Apres 400-500m, on longe alors la rivière en restant cote Est dans la foret. L’axe est  NNO avant de se remettre au NO. De nuit tout cela ne se voit pas. Bien regarde le chemin sous Google Earth et mettre des points GPS.
Il faut mieux partir a une heure décale par rapport aux groupes encadres. On avait le choix 1/2 h avant ou après 4h00. Finalement on a tente 4h30 et on a réussi a être au sommet pour le lever du soleil ce qui est un must. La ballade se fait dans une foret peu pentue pendant ¾ d’heure avant la montée dans une vieille coulée de lave a la croûte rouge.

Nous avons fait la ballade avec Cédric, un autre routard Français qui avait une boussole mais pas de lampe, ce que nous avions J. On s’est perdu une fois dans la foret car le chemin longe une rivière profonde qui n’est pas tout à fait dans l’axe du volcan. Grâce à la boussole en visant l’axe du sommet, on se re-oriente facilement.

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31 mai 2011

Bali- Centre & Nord

22 - 29 Mai; Bali - Centre de l’île et côte Nord

Nous louons une voiture pour être autonome et aller visiter le reste de l’île. En fait les voitures de location ne sont pas chères. On peut trouver une petite Karimun Estilo pour 10 E par jour en négociant. Le moteur est digne d’une tondeuse à gazon mais la voiture est étroite - pour ne pas dire petite - ce qui est une bénédiction vu la largeur de certaine portion de route. Notre rétroviseur gauche en fera d’ailleurs les frais.
S’il y a quelque chose à vérifier quand on loue une voiture, c’est le klaxon. Après les freins, c’est l’outil de base de la conduite… Attention également à la saison. En haute saison (Juillet-Aout), inutile de vouloir conduire à Ubud. Pour Denpasar, Kuta, Legian, Sanur, Nusa Dua, pas de problème c’est le bazar toute l’année.

Notre première escale est prévue pour Amed ou plus exactement 8 km à l’Est dans la petite crique squatté par l’hôtel Good Karma. Sur la route, nous repassons par les rizières de Tirtaganga, la station balnéaire de Candi Dasa et son super spot de soaring parapente. Ca nous ramène d’un coup 17 ans en arrière lors de notre premier passage et on se revoit se réveiller avec la vue sur les rizières.

La côte Nord

La route pour atteindre Good Karma est étroite et sinueuse, le klaxon chauffe ! En arrivant, la première impression n’est pas fantastique car c’est la fin d’après midi sur une plage orientée Est donc sombre. La nuit dans le bungalow bercée par le bruit et le vent de la mer est super mais le pied, c’est le lever de soleil. Les couleurs sont pastels et l’endroit est très calme. On profite ensuite du spectacle des barques de pêcheurs qui se profilent sur l’horizon avant de venir s’échouer sur la plage. Les journées sont dédiées au snorkling avec de beaux spots devant l’hôtel et dans les autres baies environnantes.

En quittant Amed, nous faisons un stop à Tulamben. C’est un spot de plongée bouteille très connu car il y a une épave de cargo à une profondeur respectable de 5 à 25 m. Nous avons donc booké une session de deux plongées avec le club de White Sands tenu par des locaux. Matériel correct mais rien à voir avec le professionnalisme que nous avons connu à Koh Tao chez Buddha View. Pour débutant, c’est un peu limite mais ça doit le faire sans problème pour les autres.

Apparemment, les clubs de Bali sont connus pour êtres « relax ». Comme Eva est Junior Open Water, nous avons un instructeur et un accompagnateur pour 5, un Berlinois se joignant à nous. Le briefing vite expédié nous informe que nous serons ensemble pendant toute la plongée. 5 mn après être rentrés dans l’eau, l’instructeur s’éloigne rapidement avec Cat, Simon et le Berlinois tandis que Eva et moi restons avec l’accompagnateur, ça met tout de suite en confiance ! Bon, à part ça, nous avons bien profités des bancs de poissons et des coraux branches en s’offrant même quelques passages à travers les restes de coques (chut…)


Apres un petit stop intermédiaire à Lovina sans même aller voir les dauphins (peur de la foule), nous stoppons quelques jours à Pemuteran que nous avons beaucoup apprécié. A l’origine du renouveau du coin, il y a un Chris Brown, Australien qui s’est implanté ici en 1992 avec une idée en tête : refaire pousser le corail abîmé par la pêche. Il a également introduit la technique des bâtis électrifiés qui permet de booster le processus. Aujourd’hui, il faut reconnaître que le résultat est superbe, il s’agit vraiment de jardins de coraux. Donc un grand bravo à Reef Seen et aux autres nouveaux cultivateurs de corail.

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Le centre

Nous avons fait une halte superbe mais trop courte à Munduk qui est l’ancien village crée par les Hollandais pour échapper aux chaleurs de la côte du temps où Singaraja était la capitale de l’île. C’est un endroit superbe et très tranquille, un peu le nouveau Ubud mais sans la même densité de création artistique. Entre les rizières beaucoup plus étagées qu’à Ubud, les cascades, le Banyan géant, c’est un endroit idéal pour les petites ballades au frais.

Nous sommes passés ensuite par la route qui longe les lacs Tambligan et Buyan avant de redescendre sur Singaraja puis remonter au Batur. Les deux routes sont sinueuses mais bonnes.

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22 mai 2011

Bali - Ubud

16 - 22 Mai; Bali - Ubud

Apres le voyage Toulouse Bangkok sans histoire ; nous repartons avec le vol du matin d’AirAsia vers Dempasar. Cat nous avait dégotté un hôtel à deux pas de l’aéroport ce qui permet de limiter les dégâts avec un lever très matinal ‘seulement’ vers 4 h. Le vol vers Bali est superbe avec des vues sur Singapour, Jakarta, les volcans et les vagues du sud-est de Java.

« Bali sera toujours Bali »
On peut commencer le récit ainsi car déjà, lors de notre première visite il y a 17 ans, certains disaient « Bali, c’était bien il y a 15 ans ». C’est ce qui nous a poussé à zapper Kuta de peur d’être effrayé par le monde. Alors, c’est vrai, Ubud a énormément changé. Pourtant, après 1 ou 2 jours, on ressent déjà ce charme particulier qui opère encore à Bali.

Notre premier hôtel, excentré au nord, nous a permis une douce adaptation. De plus, il offre des vues absolument magnifiques sur le mont Agung qui domine Bali de ses 3100 m. Nous avons ensuite migré vers le centre ville dans une petite ruelle attenante au marché. Notre hôtel familial nous a permis d’échanger quelques mots avec les locaux et de profiter des warung locaux pas chers.

Les journées se sont déroulées tranquillement entre la fin des devoirs du CNED, les rizières le matin et les musées l’après midi. Nous avons sauté lors d’un spectacle de danse combinant Kecak et feu. C’était superbe et une fois encore, on s’est rendu compte que les Balinais (et Indonesiens) mêlent facilement activités artistiques et travail.

Un balinais passe vendre ses mini tableaux dans les hôtels, nous discutons et cela se finit par un RDV le lendemain matin pour se faire tirer un portrait de famille. Son ami venu de Sanur pour l’occasion nous croque en 15 mn de pose chacun. Apres 4 heures de travail, il nous offre une image assez typique avec en plus un rajeunissement de 15 ans pour Cat et moi, cool !

Voilà pour les premières impressions, à bientôt pour la suite.

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