30 Mai / 2 Juin; Kawah Ijen / Batur
29-30 Mai : le Kawah Ijen, volcan de souffrance des porteurs de souffre
Texte en italique par Simon
« Une montagne, une mine mais avant tout un volcan. Le Kawah Ijen, haut de ses 2400 mètres, écrase la plaine et ses alentours. Il crache en continu des vapeurs de souffre et lorsque le vent tourne, elles avalent le paysage et les mineurs.
Deux à trois fois par jour, les porteurs de soufre effectuent leur dur labeur pour gagner 60 000 roupies (# 5 euros). Ils montent les quelques centaines de mètres du volcan pour redescendre dans le cratère, casser des plaques de souffre dans les vapeurs, remonter puis re-descendre les 4 km avec 100 kilos sur le dos sur un terrain glissant chaussés de claquettes.
Chaque soir, après s'être extenués au travail, ils dorment à quatre dans des couchettes de 4 mètres carres. Alors que les travailleurs respirent la misère, le propriétaire de la compagnie revend le souffre 2,5 fois plus cher à des commerces divers et variés. Le souffre est utilisé comme engrais, laxatif, blanchisseur pour le sucre, le papier, etc...
Au sommet du volcan, on peut admirer un paysage lunaire dans le cratère et une nature verdoyante qui s'étend jusqu'a la mer. Au-delà se profile Bali, séparé de Java par un détroit de 1 km. »
La marche d’accès au volcan est aisée, c’est d’ailleurs la ballade du week-end pour les étudiants de Surabaya. La descente dans le cratère ne pose aucun problème à condition que le vent ne ramène pas systématiquement les vapeurs de souffre vers le chemin. Une précaution qui marche bien, consiste à se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir bien mouillé. L’accès au bord du lac est facile, on peut même toucher la surface mais il faut s’essuyer les mains après.
L’accès voiture n’est pas difficile en venant de l’Ouest (Apres le Bromo par exemple) et on peut même redescendre en mini van. Par contre, il faut impérativement un bon 4x4 si on vient de l’Est (de Bali via Banyuwangi), notre cas ! Nous avons croisé Fendi au débarcadère de Ketapan (le rabattage fait penser tout de suite à un guet-apens). Pour 600 KRp, il nous a monté avec le 4x4 de son père conduit par un bon chauffeur puis nous a guidé. Ce jeune est vraiment très sympa, parle un bon Anglais, est rigolo, serviable et respectueux des locaux. Même si un guide n’est pas nécessaire, nous avons beaucoup apprécié sa compagnie. Il nous a trouvé un hôtel local qui héberge la piscine municipale de Banyuwangi et ne coûte que 100 KRp.
Côté timing, en quittant Pemuteran vers 14h, nous étions à Gilimanuk vers 14h45, la traversée qui dure 30 mn s’est transformée en 1h30 car le bateau a poireauté pour avoir une place au ponton. Apres 30 mn de négo et retrait d’argent à l’ATM, nous avons fait les 8 km vers l’hôtel de Banyuwangi. Casés à l’hôtel vers 17h. Après une courte nuit et un lever vers 2h30 du mat suivi de 2h de 4x4, nous étions à pied d’œuvre au départ de la ballade à Paltuding